• Message de Carême 2024 de Mgr Jacques Habert
    Le Carême : un temps favorable et béni

    Le temps du Carême qui s’ouvre aujourd’hui nous renvoie tous à ces trois grands appels : partagerprierjeûner

    L’Église ne fait ici que relayer les appels de l’évangile réentendus le mercredi des cendres : « quand tu fais l’aumône, quand tu pries, quand tu jeûnes… »

    La démarche personnelle que chacun va mener, « ton Père voit ce que tu fais en secret », doit aussi s’envisager comme une démarche ecclésiale. C’est toute la grande famille de l’Église qui se lance dans cette aventure spirituelle. 

    Pour la vivre, il est précieux de recevoir l’invitation particulière que le pape François adresse aux catholiques en cette année 2024. Je vous invite à méditer son message : « À travers le désert Dieu nous guide vers la liberté »

     

    Le pape médite librement à partir du livre de l’Exode et l’épisode de la libération de l’esclavage en Égypte. Les expressions du pape sont suggestives. Il parle de cette expérience douloureuse vécue par le peuple de Dieu, il en tire des conséquences pour notre Carême : 

     

    • Il s’agit en effet d’un appel vigoureux à la liberté. 
    • Aujourd’hui encore, le cri de tant de frères et sœurs opprimés parvient au ciel. Posons-nous la question : est-ce qu’il nous parvient à nous aussi ? Nous ébranle-t-il ? Nous émeut-il ? 
    • Reconnaissons que nous sommes encore sous la domination du Pharaon. 
    • Il subsiste en nous une inexplicable nostalgie de l’esclavage. 
    • Posons-nous la question : est-ce que je désire un monde nouveau ?
    • Nous pouvons nous accrocher ainsi à l’argent, à certains projets, à des idées, à des objectifs, à notre position, à une tradition, voire à certaines personnes. Au lieu de nous faire avancer, elles nous paralyseront.
    • Il est temps d’agir, et durant le Carême, agir c’est aussi s’arrêter. S’arrêter en prière, pour accueillir la Parole de Dieu, et s’arrêter comme le Samaritain, en présence du frère blessé. L’amour de Dieu et du prochain est un unique amour. Ne pas avoir d’autres dieux, c’est s’arrêter en présence de Dieu, devant la chair de son prochain.
    • La forme synodale de l’Église, que nous redécouvrons et cultivons ces dernières années, suggère que le Carême soit aussi un temps de décisions communautaires, de petits et de grands choix à contre-courant, capables de changer la vie quotidienne des personnes et la vie d’un quartier : les habitudes d’achat, le soin de la création, l’inclusion de celui qui n’est pas visible ou de celui qui est méprisé. 

     

    Ces invitations du pape sont exigeantes, elles envisagent notre vie chrétienne dans toutes ses dimensions. Ne tardons pas à les mettre en pratique. Au terme, c’est la liberté du Ressuscité qui nous attend ! Bonne traversée du désert !

     

    + Jacques Habert

    Évêque de Bayeux et Lisieux

     


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  • 2 février – Présentation de Jésus au temple
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    Giovanni Bellini, La Déploration du Christ, vers 1515, Gallerie dell'Accademia de Venise CC0/wikimedia
    Unir nos souffrances au Christ par Marie (II)

     

    Pour le monde, que le Fils de Dieu devienne un nourrisson était une idée étrange. Pourtant, Marie a accueilli Jésus en le portant dans son sein lors du mystère de l'Incarnation. Cet acte d'acceptation divine défiait la raison humaine, mais cet étranger que Marie a accueilli était le Fils de Dieu, le Sauveur du monde. 

    Après avoir enduré la torture et les moqueries, Jésus a porté sa croix jusqu'au Calvaire où il a été crucifié entre deux malfaiteurs (Luc 23:26-43).  Dans l'affliction de Jésus, représenté comme un lépreux rejeté sur le Calvaire, Marie s'est tenue fidèlement au pied de la Croix, prenant soin de lui. Son corps, couvert de la tête aux pieds de cruelles blessures semblables à celles d'un lépreux, portait le poids de nos péchés. Lorsque nous unissons nos propres souffrances à celles du Christ, Marie intercède pour nous par ses prières. Elle présente nos souffrances, unies à sa Passion, à Dieu le Père, en vue de l'expiation de nos péchés et de ceux du monde entier.

    Le corps de Jésus a ensuite été déposé dans un tombeau gardé par des soldats pendant trois jours avant de ressusciter en vainqueur (Matthieu 27:62-66). Pendant ce temps de confinement dans le sombre tombeau de la mort, Marie a prié sans relâche pour lui, sans jamais faiblir dans son espoir et sa foi en sa résurrection.

    De même, lorsque nous sommes confrontés à des moments de confinement physique et d'emprisonnement dus à la maladie, lorsque nos corps sont limités dans leurs mouvements, Marie vient nous réconforter. Par ses prières constantes et sa foi inébranlable en la résurrection de son Fils, elle nous accorde la grâce de persévérer. Elle intercède pour que nous obtenions les dons de l'Esprit Saint qui nous guident sur notre chemin. Tout comme elle a prié sans relâche pour Jésus dans ses épreuves, elle prie pour nous dans nos maladies et nos détresses. Sa foi reste notre ancre et les grâces qu’elle nous obtient nous propulsent vers notre maison céleste.

    Unis au Christ et réconfortés par Marie, nous pouvons trouver un sens à notre souffrance. En tenant fermement le chapelet dans nos mains et en méditant les mystères du rosaire, nous nous ouvrons aux grâces qui découlent d'un cheminement plus étroit avec Jésus et Marie dans nos maladies et toutes nos souffrances.

     

    Elie Dib
    Adapté de : www.catholicexchange.com 

    Note : Cet article a été publié à l'origine dans Missio Immaculatae Volume 19/No. 5, septembre/octobre 2023 sous le nom de plume d'Elio P. Mio. Missio Immaculatae est un magazine bimestriel marial catéchétique et missionnaire de l'Académie de l'Immaculée. (https://missiomagazine.com/)

     


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  • 31 Janvier – Saint Jean Bosco
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    Unsplash/Daniel Morton
    Le seul lieu reconnu de Bretagne où la Vierge Marie est apparue

     

    En France, Querrien, dans les Côtes d’Armor, est le seul lieu reconnu de Bretagne où la Vierge Marie est apparue. Ainsi en 574, Saint Colomban et douze de ses compagnons irlandais débarquent sur les côtes bretonnes et y implantent de nombreux ermitages et des abbayes. D’autres évangélisateurs suivent ; parmi eux, Saint Gall, moine irlandais.

    En 610, ce même Saint Gall fait jaillir une source dans le village de Querrien « afin que les gens puissent pétrir le pain ». Il fait bâtir un oratoire et sculpte une statue de la Vierge à l’enfant. Un temps de malheur arrive, la chapelle s’écroule, la statue est perdue. Mais, le jeudi 15 août 1652, la Vierge Marie apparaît à Jeanne Courtel, jeune bergère de onze ans et demi, sourde et muette, qui gardait ses moutons au pré des Fontenelles. Le premier dialogue avec la petite sourde-muette a été le suivant :

    « Charmante bergère, donne-moi l’un de tes moutons.
    - Ces moutons ne sont point à moi… ils sont à mon père.
    - Retourne voir tes parents… et pour moi demande un agneau.
    - Mais qui gardera mon troupeau ?
    - Moi-même, je garderai tes moutons ! 
    »

    La petite est retournée vivement chez ses parents où tout le monde a été abasourdi de l’entendre parler, elle qui était jusqu’alors sourde et muette :

    « Mon père, une dame est venue me voir, et elle m’a demandé un de vos agneaux.
    - Ah ! ma fille, si cette Dame t’a rendu la parole, nous lui donnerons tout le troupeau.-
    - Elle a dit aussi qu’il fallait fouiller la mare pour retrouver son image enfouie et perdue il y a des siècles. Elle dit qu’elle est la Vierge Marie, et qu’il faut lui construire une chapelle au milieu du village pour que les pèlerins puissent venir en foule pour l’honorer. 
    »

    Le culte de la Vierge s’enracina alors à Querrien. Des milliers de pèlerins commencèrent à y venir. Rome autorisa le couronnement de la statue de Notre-Dame de Toute-Aide. Le 14 août 1950, le Cardinal, entouré des évêques et abbés de Bretagne, couronnait solennellement cette statue.

    En 2002, la chapelle de Notre-Dame de Toute-Aide devient sanctuaire diocésain par décision de Mgr Lucien Fruchaud, alors évêque du diocèse de Saint-Brieuc. Ce ne sont pas moins de 70 000 à 100 000 personnes qui se rendent chaque année à Querrien pour prier et honorer notre Mère Marie !

     


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    Demandons à Marie que son mystère ne soit pas réduit en nous

     

    Il faut trembler de toucher à ce mystère de la Sainte Vierge Marie. C’est une chose profonde, très pure, très lumineuse, et celui qui manque de ce qu’il faut pour s’en approcher – c’est le cas de chacun d’entre nous, à cause de nos résistances, de la lourdeur de nos esprits – va l’abaisser, le déformer dans son optique particulière.

    Il faut demander à la Sainte Vierge elle-même d’ouvrir nos cœurs, de les rendre transparents pour que son mystère ne soit pas réduit en nous, à notre mesure, mais que nous soyons changés, nous, en sa lumière.

     

    Cardinal Journet

    Cité par Mgr Brincard (ancien évêque du Puy en France, décédé en 2014) dans la préface du Livre de Daniel-Ange, Touche pas à ma Mère– Editions Le Sarment-Fayard

     


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    Mois de Novembre ,mois dédié aux Défunts


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