• 11 avril – Italie : Madonna Bambino di Brindisi (1598) - Incendie de la cathédrale de Turin et sauvetage miraculeux du Linceul (1997)
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    Le reliquaire qui garde le Saint-Suaire, cathédrale de Turin. © Shutterstock/Mltz
    Le Linceul sauvé des flammes

     

    Personne ne sait encore comment ce 11 avril 1997, un gigantesque incendie partit de 4 ou 5 foyers, tous localisés dans une chapelle de la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin (Italie) qui abritait le Saint-Suaire. Mais le précieux coffre d'argent renfermant le Linceul, qui aurait dû se trouver au cœur de l'incendie, dans cette chapelle qui l'abrite depuis plus de trois siècles avait été transféré jusqu'au maître-autel à cause de récents travaux de restauration.

    L’incendie était cependant très puissant et il anéantira la chapelle Guarino Guarini, le dôme baroque du XVIIe siècle, ainsi que la galerie de bois qui unissait la cathédrale et le palais royal de la Maison de Savoie. Lorsqu'il semblait que tout était perdu, un pompier nommé Mario Trematore s'est élancé au péril de sa vie parmi les flammes, une masse à la main, alors même qu'autour de lui tout s'écroulait, éclatait et brûlait, pour briser le coffre-fort constitué par 8 épaisseurs de verre ultra résistant qui protégeaient le Saint-Suaire :

    « Je sentais dans mon bras la puissance des deux milliards de chrétiens qui vénèrent le Linceul. J'ai frappé cent coups peut-être, et Dieu m'a donné la force de rompre ces vitres à l'épreuve des balles. J'ai réussi à les briser quand même. C'est quasiment un miracle [...] Enfin quand toutes les plaques de verre ont cédé, et pendant que les poutres tombaient d'en haut, j'ai réussi à saisir des deux mains la châsse contenant le Saint-Suaire et à la porter à l'extérieur en toute hâte. Quelques prêtres se sont approchés de moi. Et presque tous pleuraient ».

     

     


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  • Benoit XVI invite à se mettre à l’école de Marie

    À la question du journaliste Peter Seewald « Que signifie Marie pour vous ? », Benoît XVI, alors cardinal Joseph Ratzinger, revenait sur la place nouvelle et essentielle occupée par Marie : « [Marie, c’est] une expression de la proximité de Dieu. À travers elle, l’Incarnation devient une réalité tangible. Il est émouvant que le Fils de Dieu ait une mère humaine et que nous soyons tous confiés à cette mère. Lorsque Jésus, sur la croix, confie Jean à sa mère, sa parole dépasse de loin l’instant, pour concerner toute l’histoire. Par cette recommandation la prière à Marie ouvre à chaque homme un aspect particulier de la confiance en Dieu, de sa proximité, tout bonnement de la relation à lui. » Régulièrement, Benoît XVI invite tous les hommes à se mettre à son école et se placer sous sa maternelle protection.

    Le Pape encourage la dévotion mariale

     

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    Marie est la véritable Arche de l’Alliance, le véritable Temple où Dieu s’est incarné. C’est dans ce cadre que la dévotion mariale prend toute sa place. À ce sujet, le pape Benoît XVI évoque le concile Vatican II : « Ma mémoire garde le souvenir indélébile du moment où, entendant ces paroles, Nous déclarons la Très Sainte Vierge Marie Mère de l’Église, spontanément les Pères se levèrent d’un bond de leur siège et applaudirent debout, rendant hommage à la Mère de Dieu, à notre Mère, à la Mère de l’Église ». En honorant Marie, l’Église n’invente pas quelque chose « à côté » de l’Écriture. Elle répond à la prophétie faite par Marie lorsqu’elle visite sa cousine Elizabeth « Désormais, toutes les générations me diront bienheureuse ». Devenu pape en 2005, Benoît XVI n’a de cesse d’encourager cette dévotion par la prière du Rosaire et la visite de sanctuaires marials.

     

    Prier tout simplement

    Parlant du Rosaire, Benoît XVI explique qu’il prie comme ses parents, qui aimaient cette prière, c’est-à-dire tout simplement. Le Rosaire c’est cette prière mariale liée aux mystères de la vie du Christ ordonnés comme des perles enfilées sur une cordelette et dont les origines remontent au Moyen-Âge. « Ce qui importe, ce n’est pas que je suive rationnellement chaque parole dite, mais au contraire que je me laisse porter par le calme que procure la répétition et la régularité… Je pense que cette expérience originelle de l’histoire des religions, de la répétition, du rythme, de la parole commune, du chœur qui me porte et me berce et qui remplit tout l’espace me calme, me console et me délivre, est devenue tout à fait chrétienne. Cette expérience permet à l’homme de prier tout simplement dans un contexte marial et dans la lumière du Christ et d’intérioriser le contenu de cette prière, en se laissant aspirer par la parole, au-delà de toute démarche intellectuelle. »

     

    Le sens de l’histoire de Lourdes

    Benoît XVI souligne le rôle significatif des sanctuaires marials. Ainsi, évoquant Lourdes, il affirme : « L’histoire de Lourdes est pour moi particulièrement émouvante. Bernadette, cette fille simple, sans qualité personnelle autre qu’une pureté intérieure, vécut au siècle du rationalisme très grossier et aussi anticlérical. Face à une autorité ecclésiastique sceptique, agissant au début avec une extrême prudence, c’est elle qui a pu introduire le visage de la mère de Dieu dans ce climat intellectuel quelque peu froid et frigorifiant. Et sous le signe de l’eau vivifiante et bienfaisante, elle démontre en même temps la puissance salutaire de la création sous le signe de Marie qui la réveille. […] Voilà pourquoi il est tout à fait normal et très positif que des humains puissent trouver là-bas le contact avec le mystère du Christ. »

    Le 8 décembre 2007, en la fête de l’Immaculée Conception, il lance cet appel depuis la place d’Espagne à Rome : « Puissent les sanctuaires développer leur vocation à la prière et à l’accueil des personnes qui veulent, notamment par le sacrement du pardon, retrouver le chemin de Dieu. »

    Benoît XVI visite les sanctuaires marials

    Dans les sanctuaires marials, Benoît XVI se sent chez lui. En visite au sanctuaire marial d’Altötting qu’il fréquente depuis l’âge de 7 ans, il dit : « Je me sens vraiment à la maison […] non seulement parce que je suis dans ma patrie d’origine, mais aussi parce que je me sens uni à ma Mère. Là où il y a la mère de Dieu, nous nous sentons tous chez nous. »

    Depuis son élection, il marque cet attachement aux sanctuaires marials au cours de ses différents voyages. Ainsi, il s’est rendu au sanctuaire de Notre-Dame de la Miséricorde à Savone en Italie (17 mai 2008), au sanctuaire de l’Immaculée Conception de Washington aux États-Unis (16 avril 2008), au sanctuaire marial de Mariazell en Autriche (8 septembre 2007), au sanctuaire de Lorette (2 septembre 2007), au sanctuaire d’Aparecida au Brésil (12-13 mai 2007), au sanctuaire de Meryem Ana Evi en Turquie (29 novembre 2006), au sanctuaire d’Altötting en Allemagne (11 septembre 2006), au sanctuaire de Kalwaria en Pologne (27 mai 2006).

    Les 13, 14 et 15 septembre 2008, le Saint-Père fera étape à Lourdes. Notre-Dame de Lourdes lui ouvrira ses bras comme elle le fait chaque année pour plus de 6 millions de pèlerins.

     


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  • 10 avril – France : Notre Dame de Laval
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    Vitrail de l'église Notre-Dame, Port-Sainte-Marie. © CC BY-SA 4.0 / Jacques Mossot
    La coopération privilégiée de Marie à la Rédemption

     

    La bienheureuse Vierge, prédestinée de toute éternité, à l'intérieur du dessein d'incarnation du Verbe, pour être la Mère de Dieu, fut sur la terre, en vertu d'une disposition de la Providence divine, la vénérable Mère du divin Rédempteur, généreusement associée à son œuvre à un titre absolument unique, humble servante du Seigneur.

    En concevant le Christ, en le mettant au monde, en le nourrissant, en le présentant dans le Temple à son Père, en souffrant avec son Fils qui mourait sur la croix, elle apporta à l'œuvre du Sauveur une coopération absolument sans pareille par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité, pour que soit rendue aux âmes la vie surnaturelle.

    C'est pourquoi elle est devenue pour nous, dans l'Ordre de la grâce, notre Mère.

     

    Lumen Gentium, 21 novembre 1964, Chapitre VIII §61

    Concile Vatican II

     


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  • 9 avril – Église Byzantine : Sainte Marie de la source – Russie : Sainte Vierge Impératrice
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    Statue de la Vierge Marie, Grande Rue, Reyrieux. © CC BY-SA 4.0 /Chabe01
    Le continent européen demeure le premier continent marial au monde

     

    Le continent européen, dont les racines chrétiennes plongent dans les tous premiers siècles de l'Histoire depuis l'Incarnation du Christ, a été le premier continent façonné par l’Évangile. On y trouve le plus grand nombre des premiers sanctuaires dédiés à la Vierge Marie, dans le monde. Il n'y a pas une région d'Europe qui ne comporte ses dizaines (ou parfois bien plus) de sanctuaires voués à la Vierge : il est difficile de les dénombrer : chaque nation en possède des milliers, certains très connus, d'autres de renommée simplement locale...

    C'est l'Europe qui, au cours de sa longue histoire a fait rayonner la civilisation chrétienne sur la terre entière ; ce sont en effet, jusqu'en l'aube du XXIe siècle, les missionnaires européens qui furent les plus nombreux à s'élancer pour évangéliser l'univers. C'est aussi l'Europe qui a donné à l'Eglise la plupart de ses grands Docteurs marials (notamment St Alphonse de Liguori, St Bernard de Clairvaux et St Louis-Marie Grignion de Montfort).

    Bien que tout au long de sa longue histoire l'Europe ait été visitée à bien des reprises par la Vierge Marie, à partir du XVIIIe siècle, ce continent a été le théâtre de très grandes apparitions de la Vierge, de portée mondiale : à Fatima, à Lourdes, à la Chapelle de la Médaille Miraculeuse à Paris, ou à Banneux en Belgique, pour n'en citer que quelques-unes.

    Au début du XXe siècle tout particulièrement, ce continent de « vieille chrétienté » a connu l'ère des philosophes du soupçon et de graves guerres fratricides qui ont largement contribué à déchristianiser nombre de ses populations. Mais dès la fin du XXe siècle, un grand renouveau spirituel a été amorcé dans les jeunes générations, notamment sous le pontificat du pape polonais Jean-Paul II, l'un des très grands papes marials de l'histoire de l’Église, qui a confié non seulement son règne, mais toute l'humanité du IIIe millénaire dans lequel nous sommes entrés, à la Vierge Marie, avec cette devise :

    « Totus Tuus », c'est-à-dire « Tout à Toi » !

     

     


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  • 8 avril – Italie : Notre Dame de Basella (1356)
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    © Shutterstock/EQRoy
    Les conseils du peintre Matisse pour représenter Marie

     

    Il y a 75 ans, débutaient les travaux de la chapelle Notre-Dame du Rosaire à Vence, sur les hauteurs de Nice en France. Cette chapelle est née de la demande d’une sœur dominicaine, sœur Jacques-Marie qui avait soigné Matisse quand elle était une infirmière laïque pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle avait eu l’idée de demander à ce monstre sacré de la peinture de concevoir et décorer la chapelle de la communauté dans laquelle elle avait fini par entrer quelques années plus tard.

    Matisse ayant accepté, Sœur Jacques-Marie fait appel à deux frères dominicains (les Pères Couturier et Rayssiguier) férus d’art contemporain pour discuter du projet avec le maître.

    Je voudrais m’arrêter ici sur un petit échange trouvé dans la correspondance entre Matisse et les dominicains lors de l’élaboration de la chapelle de Vence. Cet échange me semble significatif des risques que nous pouvons toujours courir aujourd’hui. Quand il s’agit de représenter la Vierge Marie sur un des murs de la chapelle, les dominicains suggèrent à Matisse de la représenter comme « une hôtesse d’Air France », afin de lui donner les caractéristiques d’une femme moderne.

    L’intention est louable. Mais la réaction de Matisse ne se fait pas attendre… et elle est clairement négative. Rappelant que représenter une Vierge à l’Enfant doit se faire en respectant les canons de l’iconographie traditionnelle, le peintre sermonne même les prêcheurs en leur disant qu’ils allaient finir par « perdre les gens ».

    Au-delà de la sphère artistique, Matisse pointe bien un élément auquel toute personne engagée dans l’Église, formée dans le domaine de la foi et de la théologie, doit prêter attention: ne pas « perdre les gens ». Respecter la foi des autres, et notamment des plus petits. Ne pas oublier que la pratique et la vie spirituelle consistent parfois à partir de représentations graphiques ou intellectuelles qui font appel à la religiosité la plus populaire.

     

    Jacques-Benoît Rauscher

    24 janvier 2024

    www.cath.ch/blog

     


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  • Annonciation

    L'annonciation à la Vierge Marie

    En 2024, le 25 mars coïncide avec le lundi Saint et

    la solennité est reportée au 8 avril. 
    l'Annonciation La scène nous est bien connue. Dieu propose et attend une réponse. Ce sera "Qu'il me soit fait selon ta parole." (Lc 1, 26-38) 
    Elle devient la Mère de Dieu et du Sauveur avant de devenir, au pied de la croix, la Mère de l'Église. Cette fête est d'abord la fête de l'Incarnation puisque Dieu commence en Marie sa vie humaine qui conduira ce minuscule embryon jusqu'à la Croix et la Résurrection, jusqu'à la Gloire de Dieu.  
    Illustration: Ce petit panneau frappe par sa fraîcheur. "Qu'il est moderne!" est-on tenté de s'écrier. Il aurait été peint par un maître du Haut-Rhin dans le premier quart du XVe siècle. (collège de Vevey en Suisse) 
    A lire aussi: L'Annonciation ou le recommencement à neuf (Fr. Bernard Forthomme, o.f.m., Revue Esprit & Vie) 
    La solennité de l'Annonciation rappelle le jour où, à Nazareth, la Vierge Marie accueillit la parole qui lui fut dite par l'Ange de la part du Seigneur: "Tu concevras et tu enfanteras un fils qui sera appelé Fils du Très-Haut". Ainsi quand fut venue la plénitude des temps, pour nous les hommes et pour notre salut, par l'Esprit Saint, le Fils unique de Dieu, qui était avant tous les siècles, a pris chair de la Vierge Marie et s'est fait homme. 
     

    NB: 
    Lorsque le 25 mars est dans la Semaine Sainte (semaine qui précède Pâques) ou la Semaine de Pâques, la solennité de l'Annonciation est célébrée le premier jour hors fête, c'est-à-dire le lundi qui suit la semaine de Pâques; d'un point de vue liturgique, la semaine qui suit la fête de Pâques ne fait qu'un avec la fête elle-même. 
    (Si le 25 mars tombe un dimanche, cette solennité est reportée au lundi.) 
    En 2024, le 25 mars coïncide avec le lundi Saint et la fête est reportée au 8 avril.
     

    En 2018, le 25 mars étant le dimanche des Rameaux, la fête avait été reportée au 9 avril.  
    En 2016, le 25 mars étant le Vendredi Saint, la fête avait été reportée au 4 avril. 
    Lorsque le Vendredi saint tombe un 25 mars, jour de la fête de l'Annonciation, Notre-Dame du Puy-en-Velay en Haute-Loire invite les fidèles à venir l'implorer et à recevoir l'indulgence plénière à l'occasion du Jubilé. Il y a 3 à 4 jubilés par siècle. Derniers jubilés: 1910, 1921, 1932, 2005, 2016... le prochain aura lieu en 2157.

    Martyrologe romain

     


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  • 19 mars – Saint Joseph, époux de la Vierge Marie
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    © Unsplash/Josh Applegate
    Saint Joseph exerce une paternité pleine et entière

     

    À la foule et à ses disciples, Jésus déclare : « vous n’avez qu’un seul Père » (Matthieu 23,9). Il n’est en effet de paternité que celle de Dieu le Père, l’unique créateur « du monde visible et invisible ».

    Il a cependant été donné à l’homme, créé à l’image de Dieu, de participer à l’unique paternité de Dieu ( cf Ephésiens 3,15). Saint Joseph illustre cela d’une façon saisissante, lui qui est Père sans avoir exercé une paternité charnelle. Il n’est pas le père biologique de Jésus dont Dieu est le seul Père, et pourtant il va exercer une paternité pleine et entière.

    Être père, c’est avant tout être serviteur de la vie et de la croissance. Saint Joseph a fait preuve, en ce sens, d’un grand dévouement. Pour le Christ, il a connu la persécution, l’exil et la pauvreté qui en découle. Il a dû s’installer ailleurs que dans son village. Sa seule récompense fut celle d’être avec le Christ.

    Cette disponibilité illustre les paroles de saint Paul : « Le maître, c’est le Christ, et vous êtes à son service » (Co3, 24)

     

    Pape Benoît XVI.
    Discours prononcé pendant la célébration des vêpres en la basilique de Yaoundé, Cameroun, le 18 mars 2009.

     


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  • 8 mars – France, Corse: Notre Dame d'Ajaccio

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    © Unsplash/Willizm Gullo
    Joseph comprend le silence de Marie

     

    Une ombre s'est glissée dans le bonheur de Joseph. Désormais Marie est perdue pour lui : il va se retrouver seul, et elle aussi sera seule pour toujours. Tout cela est si inattendu, si mystérieux et si incroyable que Joseph ne sait plus que faire. Mais c'est là que sa sainteté et sa sagesse spirituelle apparaissent en pleine lumière. C'est là qu'il réagit en homme juste, pleinement ajusté au vouloir de Dieu.

    Cette grandeur d’âme de Joseph s’enracine en Dieu, et Dieu vient au devant de son serviteur: il lui révèle son dessein. Dès lors tout s’éclaire : Joseph comprend le silence de Marie, il saisit d’une seule intuition de foi ce que Dieu attend d'elle et ce que Dieu attend de lui. Dieu, de nouveau, les réunit pour les insérer tous deux au cœur de l’histoire du salut.

    Elle donnera au Messie sa chair et ses traits ; lui, fils de David et charpentier, sera là pour lui donner légalement un nom dans la lignée royale de David. Respect maximum des personnes, accueil docile des initiatives de Dieu: telles ont été les réactions de Joseph devant le mystère de la maternité de Marie.

    Et c’est bien ainsi qu'il nous faut à notre tour approcher du mystère de l'action de Dieu en nous, chez les autres et dans le monde. C'est bien ainsi qu'il faut nous situer, dans la foi, face à la venue du fils de Dieu.

    La maternité de Marie a été depuis le début enveloppée de silence, comme toutes les grandes œuvres de Dieu, et ce silence qui voile l'incarnation de Jésus, personne jamais ne pourra le percer. Il nous faut, comme Joseph, y entrer par le oui de l'adoration.

    La maternité de Marie n'a pas d'autre explication que l'amour de Dieu pour le monde et le choix infiniment libre qu'il a fait d’une femme pour l’associer intimement à son œuvre de recréation. Et puisque c’est Dieu lui-même qui a fait ce choix, puisque c’est lui qui a aimé, voulu et préparé Marie, ne craignons pas de l’accueillir chez nous, de lui faire une place dans notre souvenir, dans notre prière et dans notre cœur, oui dans notre cœur, car tout ce qui nous viendra par elle portera la marque de l'Esprit Saint.

     

    Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris

    bibleetviemonastique


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  • 15 mars – France : Chartres, Notre Dame de Sous-Terre – Italie : Notre Dame de Fossolovara
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    Unsplash/Lucrezia Carnelos
    Le voile de la Vierge Marie se trouve à Chartres

     

    En Eure et Loire (France), à Chartres, une tradition datant du Moyen Âge, dit que les Gaulois, bien avant le christianisme, auraient honoré ici une vierge qui allait enfanter quelque part dans une lointaine contrée en Orient. Cette tradition de la Virgo Pariturae (Vierge enceinte) a profondément marqué le sanctuaire marial et renforcé la volonté des Chartrains de construire, ici, un édifice de pèlerinage important : la cathédrale.

    En 876, le roi de France Charles le Chauve offre à la cathédrale la Sainte Chemise (Sancta Camisa), nommée aujourd’hui Voile de la Vierge. Cette relique aurait été portée par Marie le jour de la naissance de Jésus, ce qui en fait une des reliques les plus précieuses pour les Chrétiens : liée à Marie et au Christ lui-même comme un témoignage de l'incarnation de Dieu sur terre. Mais d'où vient cette relique ?

    Charles le Chauve détenait ce voile de son grand-père Charlemagne qui le conservait dans son palais à Aix-la-Chapelle. L’empereur Charles l'avait reçu en présent de l'impératrice Irène de Byzance, impératrice du Saint-Empire romain d’Orient à Constantinople. Ce voile était recensé dans les listes de reliques que détenait la grande Constantinople au 5e siècle de notre ère.
    En 1194, lors de l'incendie de la cathédrale, on le crut perdu à tout jamais. Mais, c'était sans compter le réflexe de prêtres qui ont pris le reliquaire où se trouvait le voile pour se réfugier dans la crypte. On dit qu'ils ont passé 3 jours sous terre à attendre et, qu’à leur sortie, la foule les acclama. La ferveur fut telle que les financements pour la reconstruction affluèrent.

    C’est en 1712 que l’on ouvre le coffret où se trouvait la relique. À ce moment, on s’aperçoit qu’en guise de chemise, il s’agit en fait d’un tissu de soie d’un demi-mètre de large et de 5,30 m de long. La relique quitte alors son nom de Sainte Chemise et devient le Voile de la Vierge.
    Le Voile est morcelé à la Révolution, un petit morceau est gardé dans la crypte, alors que la plus importante partie est exposée dans la cathédrale dans un reliquaire réalisé au 19e siècle.
    Une expertise fut réalisée en 1927 par les grandes soieries de Lyon et donne en datation le 1er siècle de notre ère. La technique de tissage correspond également à ce qui se faisait en Palestine à cette période.

    Ce voile fut un des moteurs des grands pèlerinages marials du Moyen Âge. Depuis juillet 2020, le Saint Voile est exposé dans un nouvel écrin dans la cathédrale de Chartres.

     

     


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