• 16 octobre – Ste Marguerite-Marie Alacoque († 1690)
    Illustration
    Unsplash/Nathan Dumlao
    Nos prières sont et seront toujours entendues

     

    Tout commence dans la nuit du 31 décembre 2015 au 1er Janvier 2016. Cette nuit-là, je me remets à Dieu en pleurant de toutes les larmes de mon corps, car rien ne va dans ma vie ; je multiplie les relations sans lendemain, je suis au bout du rouleau, je demande au Seigneur de changer ma situation, je promets que s’Il transforme, ma vie à jamais je le louerai.

    Sept jours plus tard, j’ai fait la connaissance de celui qui va devenir mon mari ! Une force intérieure m’a tout doucement dit que c’était lui l’homme avec qui je passerai le reste de ma vie. Il était tout ce que j’attendais, assidu dans la prière et fervent militant du Rosaire ! Cinq mois après nous étions fiancés, puis l’année qui a suivi nous nous sommes mariés traditionnellement.

    Depuis ce 1er Janvier 2016 j’ai toujours eu recours à la Sainte Vierge, et je peux assurer qu’elle intercède vraiment pour nous auprès de son divin Fils. Pour ce mois du Rosaire, j’ai pris la décision de dire un chapelet par jour et je sais que nos prières sont et seront toujours entendues.

     

    Gaelle

    4 octobre 2017 

     


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  • Sainte Marguerite-Marie Alacoque

    Religieuse visitandine à Paray-le-Monial (+ 1690)

    Elle est née, le 22 juillet 1647, en Bourgogne  Elle devient orpheline alors qu'elle a douze ans et ses tantes qui gèrent la famille font d'elle un véritable souffre-douleur. A 24 ans, elle peut enfin réaliser sa vocation: répondre à l'amour intense de Dieu. Les grâces mystiques qui accompagnent ses épreuves culminent en 1673 dans plusieurs visions du Christ: Voici le cœur qui a tant aimé les hommes jusqu'à s'épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Guidée par le Saint jésuite Claude de La Colombière, elle parviendra à promouvoir le culte du Sacré-Cœur d'abord dans son monastère de la Visitation, puis dans toute l'Église Catholique latine.  Marguerite-Marie Alacoque 
    Illustration: Sainte Marguerite-Marie  sur le site des sanctuaires de Paray  
    Béatifiée d'abord par l'opinion populaire à cause de tous les miracles obtenus par son intercession, les pressions jansénistes puis la Révolution retarderont sa béatification jusqu'en 1864 puis sa canonisation en 1920. Les foules continuent d'affluer à Paray le Monial. Plusieurs Papes ont souligné l'importance de son message: l'immensité de l'Amour de Dieu révélé dans un cœur d'homme, et proposé à tous. 
    - vidéo Chronique des saints: Marguerite-Marie Alacoque.  
    Mémoire de sainte Marguerite-Marie Alacoque, vierge. Entrée à vingt-quatre ans au monastère de la Visitation à Paray-le-Monial en Bourgogne, elle avança de manière admirable sur le chemin de la perfection. Pourvue de dons mystiques, elle se préoccupa avant tout de la dévotion envers le Sacré-Cœur de Jésus, et fit beaucoup pour promouvoir son culte dans l'Église. Elle mourut le 17 octobre 1690.

    Martyrologe romain

    En vous oubliant de vous-même, vous le posséderez. En vous abandonnant à lui, il vous possédera. Allez donc, pleine de foi et d'une amoureuse confiance, vous livrer à la merci de sa Providence, pour lui être un fonds qu'il puisse cultiver à son gré et sans résistance de votre part, demeurant dans une humble et paisible adhérence à son bon plaisir.

    Lettre à une religieuse

     


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  • Notre-Dame du Rosaire

     

     

    Cette fête, propre à l'Église d'Occident, fut instituée par saint Pie V pour commémorer la victoire de Lépante qui repousse l'invasion turque (7 octobre 1571). Elle est alors "Notre-Dame de la Victoire". Vingt-et-un ans plus tard, le pape Grégoire XIII lui donne son nom actuel. Equipes du rosaireLe pape Clément XI l'étend à l'Église catholique toute entière en raison de la victoire remportée sur les turcs le 5 août 1716.  
    Voir aussi: 
    - Qu'est-ce que la prière du rosaire (site de l'Église catholique en France) 
    - de nombreuses paroisses portant ce nom à trouver sur le moteur de recherche de l'Eglise catholique en France. 
    - Fêtes mariales 
    - Pèlerinage du Rosaire  
    Mémoire de Notre-Dame du Rosaire. Par la prière du Rosaire le peuple chrétien invoque le secours de la sainte Mère de Dieu, en méditant, sous sa conduite, les mystères du Christ, elle qui fut associée, de manière unique, à l'incarnation, à la passion et à la résurrection du Fils de Dieu.

    Martyrologe romain

    "Le Rosaire de la Vierge Marie, qui s'est développé progressivement au cours du deuxième millénaire sous l'inspiration de l'Esprit de Dieu, est une prière aimée de nombreux saints et encouragée par le Magistère. Dans sa simplicité et dans sa profondeur, il reste, même dans le troisième millénaire commençant, une prière d'une grande signification, destinée à porter des fruits de sainteté."

    Jean-Paul II, lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae (site du Vatican)

     


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  • Qui était Sainte-Thérèse de Lisieux ? | Authentic Normandy ...

     

     

    Dictée de Sainte Thérèse de Lisieux

    Depuis quarante-huit heures j’ai auprès de moi la présence de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, tout à la fois humaine et glorieuse parce que rayonnante, posée sur de petits nuages lumineux, mais telle qu’elle m’est apparue dans le couvent de Lisieux. Elle ne tient pas le crucifix. Mais elle porte son manteau blanc sur son habit marron. Je ne vois pas sa main gauche, cachée par le manteau. En revanche, je vois la main droite, très belle, qui sort jusqu’à l’avant-bras de son manteau légèrement repoussé en arrière ; elle tient une rose entre les doigts. C’est une rose magnifique d’un jaune doré ravissant, l’une de ces roses un peu effeuillées que l’on dit hybrides, me semble-t-il, avec des pétales froncés, sans épine sur la tige d’un vert-rouge foncé, avec des feuilles vert sombre, luisantes, pâteuses, comme en cire. Je ne connais pas leur nom botanique. Elle la tient légèrement entre le pouce et l’index, la corolle tournée vers la terre, le bras tendu vers le bas, comme si elle était sur le point de la laisser tomber. Je lui dis : « Laisse-la tomber ! Une rose pour moi !…» elle sourit sans rien dire ; c’est un sourire joyeux, fin, encourageant. Puis elle me fait signe qu’elle veut parler. [...]

    La petite Thérèse s’adresse finalement à moi :

    « Il s’agit là des appesantissements de l’amour. Ils se produisent très facilement. C’est un obstacle. Il faut en rechercher l’origine dans les ruses du démon, qui s’appuie sur

    -          des scrupules faciles,

    -          sur les peurs,

    -          et même sur le désir désordonné d’être bon, pour empêcher en réalité les âmes de l’être, de le devenir grâce aux moyens de Dieu, tant ordinaires qu’extraordinaires.

    Un tel désir désordonné, ce peut être celui de vouloir agir avec empressement, par des moyens choisis par nous, et dans la peur de ne pas savoir comment faire. Mais qu’on laisse cela aux pauvres hommes du monde qui ne connaissent pas l’infinie bonté, la patience et la bienveillance de Dieu et du temps que Dieu accorde à ceux qui lui font confiance pour tout bien accomplir. Pourquoi craindre puisque nous avons affaire à un Père ? Pourquoi dire : “Vite, vite, sinon je n’y arriverai pas”, si nous savons que le temps, étant au service de Dieu, ne peut se refuser à être comme il le veut pour chaque vie ? Pourquoi vouloir déclarer : “Je veux me sanctifier par tel moyen, par telle pratique, parce que je n’y arrive pas ici ou là”, quand nous avons un Maître qui sait comment et en quoi nous devons nous sanctifier et y pourvoit par des moyens que la personne ne saurait imaginer ? Non. Ce n’est pas ainsi qu’il faut agir.

     

    S’il est déjà facile de tomber dans ces erreurs pour les catholiques qui vivent dans le monde, ce l’est encore davantage dans les monastères. Les âmes y sont aussi nombreuses que les moyens et les modes de sanctification. Un unique canevas ne saurait suffire à toutes de la même manière. Puisque l’âme a épousé le Dieu libre, elle doit l’être, elle aussi. L’âme doit être une “épouse”, puisqu’elle est épousée. Une femme ne se marie pas quand elle est encore dans les langes, mais lorsqu’elle est en mesure d’accomplir toute seule au moins l’indispensable pour son mari et la maison, n’est-ce pas ? Oh, il n’est guère aisé de se sanctifier dans les monastères. Se sauver l’est encore. Mais suivre la voie du Christ, une voie dorée mais semée de chausse-trappes, rouge de sang et baignée de larmes, ce n’est pas facile. C’est pourtant la voie de la sainteté.

    Ma petite sœur, dis à mes consœurs d’avoir une piété et une obéissance bien larges, libres. Elles ne sont pas esclaves, mais “épouses”. Les épouses ne sont pas assujetties à une soumission servile. Cela, c’est bon pour les inférieurs. Les reines-épouses ont le droit et le devoir de savoir comprendre et mettre en pratique les voix et les paroles prononcées par leur Époux et Roi dans cette chambre nuptiale qu’est l’âme, avant toute autre voix. Le livre d’Esther décrit comment elle a comparu dans l’atrium intérieur en présence du roi, bien qu’elle sache qu’y paraître sans convocation signifiait la “mort”. Mais comme elle avait compris que Dieu était présent dans la prière de Mardochée, elle revêtit les vêtements royaux et se présenta dans l’atrium intérieur devant le roi assis sur son trône. Or cette épouse humble et pourtant royale plut au roi, qui lui tendit le sceptre pour la sacrer à la face du monde, et elle lui fut si chère qu’il lui promit d’exaucer chacune de ses prières. Esther, qui était épouse malgré son jeune âge, sut faire preuve d’une volonté soumise, et cependant libre et large. Qu’elles ne tombent pas dans les pièges honteux du démon, qui leur crée des scrupules pour mieux les enchaîner.

    Oh ! j’étais “la dernière” à Lisieux ; la grande prieure était bien puissante, et sa petite “cour” lui était bien fidèle ! Mais l’air des âmes et pour les âmes était bien stagnant, la lumière bien grise, l’espace très réduit lorsque j’y suis entrée ! Cela ne permettait pas la renaissance des âmes sous la forme de séraphins ! J’ai osé y mettre de l’air, de la lumière, de l’espace, moi, la “petite”. Ce n’était pas par orgueil : j’ai souffert de devoir le faire. Mais je voulais transformer mon âme en un séraphin aux ailes d’or. Sinon, il aurait été inutile de me rendre prisonnière…! Je voulais que mon âme devienne “la forte”. Pour mon corps, la tubercu­lose fut mon moyen d’avancer vers l’Amour. Mais pas pour mon âme, non. Et, poussée par l’amour – qui est le but de toute vie chrétienne –, j’ai voulu pour toutes ce que je voulais pour moi : de l’air, de la lumière, de l’espace pour les ailes des séraphins de la terre, et pour le monastère. J’étais “l’enfant terrible” qui disait la vérité, qui voulait la vérité. La vérité, c’est une dévotion aérée, alors qu’une piété bâtie sur des scrupules n’a rien à voir avec la vérité. Je semblais d’une étrange étoffe. Mais comme je plaisais au Seigneur, ceux qui sont sauvés marchent aujourd’hui sur ma petite voie – que l’on prenait à l’époque pour de la légèreté de petit enfant –, parce qu’ils se rendent “semblables aux petits enfants à qui le royaume des cieux appartient”.

    Viens, ma petite sœur, chantons notre Magnificat, nous dont Dieu a vu la “petitesse”; c’est pourquoi il nous “a prises sur son sein, comme le fait une mère, et nous a donné un nom meilleur que des fils et des filles, un nom éternel qui jamais ne sera effacé.”»

    Lumineuse au point de produire en moi un sentiment d’extase, elle sourit…

     

    Les Cahiers de 1945 à 1950, 2 février 1946

     

    « Office des complies -4 octobre 2023 mercredi, 26ème Semaine du Temps Ordinaire — Année ImpaireOffice des laudes -5 octobre 2023 jeudi, 26ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire »
     

     


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  • Qui était Sainte-Thérèse de Lisieux ? | Authentic Normandy ...

     

     

    Dictée de Sainte Thérèse de Lisieux

    Depuis quarante-huit heures j’ai auprès de moi la présence de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, tout à la fois humaine et glorieuse parce que rayonnante, posée sur de petits nuages lumineux, mais telle qu’elle m’est apparue dans le couvent de Lisieux. Elle ne tient pas le crucifix. Mais elle porte son manteau blanc sur son habit marron. Je ne vois pas sa main gauche, cachée par le manteau. En revanche, je vois la main droite, très belle, qui sort jusqu’à l’avant-bras de son manteau légèrement repoussé en arrière ; elle tient une rose entre les doigts. C’est une rose magnifique d’un jaune doré ravissant, l’une de ces roses un peu effeuillées que l’on dit hybrides, me semble-t-il, avec des pétales froncés, sans épine sur la tige d’un vert-rouge foncé, avec des feuilles vert sombre, luisantes, pâteuses, comme en cire. Je ne connais pas leur nom botanique. Elle la tient légèrement entre le pouce et l’index, la corolle tournée vers la terre, le bras tendu vers le bas, comme si elle était sur le point de la laisser tomber. Je lui dis : « Laisse-la tomber ! Une rose pour moi !…» elle sourit sans rien dire ; c’est un sourire joyeux, fin, encourageant. Puis elle me fait signe qu’elle veut parler. [...]

    La petite Thérèse s’adresse finalement à moi :

    « Il s’agit là des appesantissements de l’amour. Ils se produisent très facilement. C’est un obstacle. Il faut en rechercher l’origine dans les ruses du démon, qui s’appuie sur

    -          des scrupules faciles,

    -          sur les peurs,

    -          et même sur le désir désordonné d’être bon, pour empêcher en réalité les âmes de l’être, de le devenir grâce aux moyens de Dieu, tant ordinaires qu’extraordinaires.

    Un tel désir désordonné, ce peut être celui de vouloir agir avec empressement, par des moyens choisis par nous, et dans la peur de ne pas savoir comment faire. Mais qu’on laisse cela aux pauvres hommes du monde qui ne connaissent pas l’infinie bonté, la patience et la bienveillance de Dieu et du temps que Dieu accorde à ceux qui lui font confiance pour tout bien accomplir. Pourquoi craindre puisque nous avons affaire à un Père ? Pourquoi dire : “Vite, vite, sinon je n’y arriverai pas”, si nous savons que le temps, étant au service de Dieu, ne peut se refuser à être comme il le veut pour chaque vie ? Pourquoi vouloir déclarer : “Je veux me sanctifier par tel moyen, par telle pratique, parce que je n’y arrive pas ici ou là”, quand nous avons un Maître qui sait comment et en quoi nous devons nous sanctifier et y pourvoit par des moyens que la personne ne saurait imaginer ? Non. Ce n’est pas ainsi qu’il faut agir.

     

    S’il est déjà facile de tomber dans ces erreurs pour les catholiques qui vivent dans le monde, ce l’est encore davantage dans les monastères. Les âmes y sont aussi nombreuses que les moyens et les modes de sanctification. Un unique canevas ne saurait suffire à toutes de la même manière. Puisque l’âme a épousé le Dieu libre, elle doit l’être, elle aussi. L’âme doit être une “épouse”, puisqu’elle est épousée. Une femme ne se marie pas quand elle est encore dans les langes, mais lorsqu’elle est en mesure d’accomplir toute seule au moins l’indispensable pour son mari et la maison, n’est-ce pas ? Oh, il n’est guère aisé de se sanctifier dans les monastères. Se sauver l’est encore. Mais suivre la voie du Christ, une voie dorée mais semée de chausse-trappes, rouge de sang et baignée de larmes, ce n’est pas facile. C’est pourtant la voie de la sainteté.

    Ma petite sœur, dis à mes consœurs d’avoir une piété et une obéissance bien larges, libres. Elles ne sont pas esclaves, mais “épouses”. Les épouses ne sont pas assujetties à une soumission servile. Cela, c’est bon pour les inférieurs. Les reines-épouses ont le droit et le devoir de savoir comprendre et mettre en pratique les voix et les paroles prononcées par leur Époux et Roi dans cette chambre nuptiale qu’est l’âme, avant toute autre voix. Le livre d’Esther décrit comment elle a comparu dans l’atrium intérieur en présence du roi, bien qu’elle sache qu’y paraître sans convocation signifiait la “mort”. Mais comme elle avait compris que Dieu était présent dans la prière de Mardochée, elle revêtit les vêtements royaux et se présenta dans l’atrium intérieur devant le roi assis sur son trône. Or cette épouse humble et pourtant royale plut au roi, qui lui tendit le sceptre pour la sacrer à la face du monde, et elle lui fut si chère qu’il lui promit d’exaucer chacune de ses prières. Esther, qui était épouse malgré son jeune âge, sut faire preuve d’une volonté soumise, et cependant libre et large. Qu’elles ne tombent pas dans les pièges honteux du démon, qui leur crée des scrupules pour mieux les enchaîner.

    Oh ! j’étais “la dernière” à Lisieux ; la grande prieure était bien puissante, et sa petite “cour” lui était bien fidèle ! Mais l’air des âmes et pour les âmes était bien stagnant, la lumière bien grise, l’espace très réduit lorsque j’y suis entrée ! Cela ne permettait pas la renaissance des âmes sous la forme de séraphins ! J’ai osé y mettre de l’air, de la lumière, de l’espace, moi, la “petite”. Ce n’était pas par orgueil : j’ai souffert de devoir le faire. Mais je voulais transformer mon âme en un séraphin aux ailes d’or. Sinon, il aurait été inutile de me rendre prisonnière…! Je voulais que mon âme devienne “la forte”. Pour mon corps, la tubercu­lose fut mon moyen d’avancer vers l’Amour. Mais pas pour mon âme, non. Et, poussée par l’amour – qui est le but de toute vie chrétienne –, j’ai voulu pour toutes ce que je voulais pour moi : de l’air, de la lumière, de l’espace pour les ailes des séraphins de la terre, et pour le monastère. J’étais “l’enfant terrible” qui disait la vérité, qui voulait la vérité. La vérité, c’est une dévotion aérée, alors qu’une piété bâtie sur des scrupules n’a rien à voir avec la vérité. Je semblais d’une étrange étoffe. Mais comme je plaisais au Seigneur, ceux qui sont sauvés marchent aujourd’hui sur ma petite voie – que l’on prenait à l’époque pour de la légèreté de petit enfant –, parce qu’ils se rendent “semblables aux petits enfants à qui le royaume des cieux appartient”.

    Viens, ma petite sœur, chantons notre Magnificat, nous dont Dieu a vu la “petitesse”; c’est pourquoi il nous “a prises sur son sein, comme le fait une mère, et nous a donné un nom meilleur que des fils et des filles, un nom éternel qui jamais ne sera effacé.”»

    Lumineuse au point de produire en moi un sentiment d’extase, elle sourit…

     

    Les Cahiers de 1945 à 1950, 2 février 1946

     


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  • Méditation des Mystères du Rosaire

    EQUIPES DU ROSAIRE | Diocèse de Lille

     

     

    Le Rosaire est une forme de prière répétitive qui existe depuis le XIIe siècle. C’est à un chartreux, Dominique de Prusse (dès 1409 à Trèves) qu’il faut attribuer l’institution du Rosaire tel qu’on le connaît avec ses quinze mystères et ses cent cinquante « Je vous salue Marie ». Jean-Paul II a rajouté en 2002 cinq nouveaux mystères. Le frère Manuel Rivero, o.p., nous propose une méditation des Mystères.

     

    Les mystères joyeux

    L’Annonciation. L’ange Gabriel annonce à Marie : « Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus » (Lc 1, 31). Jésus veut dire « Dieu sauve ». Le salut s’accomplit par l’Incarnation. Pour sauver l’homme Dieu se fait homme. Le corps humain et non le Temple de Jérusalem devient la demeure de Dieu parmi les hommes.

    La Vierge Marie devient « le buisson ardent » car en elle brûle sans se consumer la flamme de l’amour divin. En Jésus « habite corporellement toute la Plénitude de la Divinité » (Col 2, 9). Comme Jacob à Béthel, nous pouvons nous exclamer : « Dieu est en ce lieu et je ne le savais pas ! » (Gn 28, 16).
    Qu’avons-nous en commun avec Dieu ? La vie ? L’amour ? La raison ? L’image et la ressemblance ? Nous avons en commun avec Dieu l’humanité. L’une des trois personnes de la Trinité, le Fils, est homme. C’est cette humanité commune à Dieu et à chacun qui fonde la dignité sacrée de la personne, le dialogue des religions et les droits humains.

    La Visitation. « Le Seigneur a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles » (Lc 1, 52), prie Marie dans le Magnificat en rencontrant sa cousine Élisabeth. Dieu enrichit l’humanité par la pauvreté de son Fils Jésus. Loin de dominer les hommes par sa force, le Fils de Dieu s’humilie lui-même en devenant fragile comme nous. Son corps humain connaît la faim, la soif, la fatigue, la souffrance… Par son abaissement, il exalte les humiliés qui comptent sur Dieu. Mystère paradoxal qui nous renvoie à Pâques où le Crucifié répand la Gloire de Dieu.

    La naissance de Jésus. À Bethléem, Jésus est né dans une crèche. Certains historiens évoquent plutôt une grotte. Une étable n’est jamais un endroit propre et bien éclairé. Notre cœur non plus n’est pas limpide et pourtant Jésus vient y naître par la foi. La naissance de chaque enfant de ce monde n’est jamais très propre. Nous naissons dans le sang et les larmes. Il en va de même de notre naissance à la vie de Dieu qui passe par la recherche de Dieu, le péché et le repentir dans la lumière de la grâce.

    La Présentation de Jésus au Temple et la purification de la Vierge Marie (photo). Par trois fois, saint Luc précise l’action du Saint-Esprit dans la démarche de Syméon qui accueille l’enfant Jésus dans ses bras. L’Esprit Saint repose sur lui. L’Esprit Saint l’avertit. L’Esprit Saint le pousse intérieurement à se rendre au Temple.
    La vie spirituelle n’est rien d’autre que la vie dans l’Esprit Saint. C’est lui le grand protagoniste de nos journées et de nos victoires spirituelles contre l’esprit du mal. Viens Esprit Saint !

    Le Recouvrement de Jésus au Temple. Saint Luc évangéliste souligne que ni Marie ni Joseph n’ont compris la parole de Jésus : « Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ? » (Lc 2, 49). Comme chaque chrétien, Marie et Joseph ont vécu dans la foi et de la foi. Ils ont commencé chaque journée sans connaître ce qu’ils allaient vivre mais ils savaient avec qui ils marchaient. Une autre appellation du Messie, l’Emmanuel, « Dieu avec nous », donne la clé nécessaire pour croire. Nous ne sommes pas seuls dans le cosmos. Le Sauveur fait route avec nous. Croire, c’est marcher avec Jésus.

    Quant à Marie, « elle garde fidèlement toutes ces choses dans son cœur » (Lc 2, 51). C’est dans le cœur de Marie qu’est née la prière du Rosaire. C’est dans le cœur de Marie que chaque disciple de Jésus trouve accueil et consolation : « Voici ta mère » (Jn 19,27).

     

    Les mystères lumineux

    Le baptême de Jésus. « Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré » (Lc 3, 22). Ces paroles de Dieu le Père résonnent dans le ciel. Ce sont les paroles du Psaume deuxième (Ps 2,7) qui parlent de l’adoption filiale du Roi-Messie. Entouré de pécheurs, en prière, plongé dans les eaux du Jourdain, Jésus reçoit l’Esprit Saint sous la forme d’une colombe. Messie, en hébreu, et Christ, en grec, sont des mots synonymes qui veulent dire « oint ». Jésus n’a pas été oint d’huile comme les rois en Israël. Il a été oint de l’Esprit Saint. Sur lui a ruisselé en plénitude l’Esprit Saint.

    Le chrétien est aussi un autre Christ, oint de l’Esprit de Jésus. Le baptême chrétien représente une nouvelle naissance de l’eau et de l’Esprit.

    Les noces de Cana. Marie, la mère de Jésus, n’a pas une foi éthérée. Pour elle, croire c’est faire la volonté de Dieu qui consiste à accueillir Jésus l’Envoyé du Père et à aimer comme il aime. C’est pourquoi, à Cana, Marie dit aux servants : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jn 2, 5). Ce n’est pas en récitant des prières que l’homme entre dans le Royaume des cieux mais en accomplissant la volonté de Dieu. Marie construit sur le roc car elle garde la parole de Jésus dans son cœur et la met en pratique. Ce qui n’est pas bien ne dure pas. L’expérience nous le prouve. Marie demeure vivante et heureuse car elle vit de manière unifiée. En elle, la pensée, le cœur, la parole et l’action ne font qu’un. Aussi Jésus accomplit-il des miracles à sa prière respectueuse : « Ils n’ont pas de vin ». Marie ne dit pas : « change l’eau en vin ». Elle présente les besoins des nouveaux époux qu’elle perçoit de son regard pénétrant tout en laissant à son fils la liberté d’agir selon la pensée de Dieu. Et Jésus manifeste sa gloire.

    Jésus à la synagogue de Nazareth. Dans la synagogue de sa ville, Jésus lit un beau passage du prophète Isaïe : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres » (Is 61, 1). En refermant le rouleau dont les dimensions prouvent l’importance de la synagogue de Nazareth, Jésus déclare : « Aujourd’hui s’accomplit à vos oreilles ce passage de l’Écriture » (Lc 4, 21). En Jésus les prophéties de l’Ancien Testament trouvent leur réalisation et leur plénitude.

    Aujourd’hui, chaque fois que la Parole de Dieu est annoncée et expliquée, particulièrement au cours de la liturgie, nous pouvons dire avec Jésus : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture ». L’homélie à la messe actualise la prédication évangélique. Le prêtre continue l’œuvre du salut en prêchant l’Évangile et en le commentant de manière à mettre en lumière l’action de Dieu au cœur de l’Église et de l’humanité. Il en va de même pour le témoignage apostolique des baptisés qui annoncent par l’exemple et l’interprétation fidèle des Écritures le mystère de Jésus.

    La Transfiguration. Sur le mont Thabor, les apôtres Pierre, Jacques et Jean sont heureux. Ils sont envahis par le bonheur de la prière qui unit à Dieu. La lumière du Christ qui fait resplendir ses vêtements leur montre la face divine et cachée de leur maître. La présence de Moïse et d’Élie annoncent l’exode, c’est-à-dire « le départ » prochain de Jésus vers son Père. La voix du Père oriente les yeux et le cœur des disciples vers l’alpha et l’oméga, le centre et la clé de l’histoire du monde : « Celui-ci est mon Fils, l’Élu, écoutez-le » (Lc 9, 35).

    Pourquoi ne pas partager nos moments heureux vécus dans la foi et la prière alors que nous nous plaignons souvent du silence de Dieu ?

    La Cène. Lors de la célébration de la dernière Cène, Jésus manifeste le sens de sa mort. Il va donner sa vie pour le salut des hommes. La mort, instant d’anéantissement, est en réalité le moment le plus sublime de la vie de Jésus : offrande absolue de son corps et de son sang dans l’amour pour la rémission des péchés. L’amour parfait efface la mort engendrée par le refus de croire et d’aimer.

    La véritable mort se trouve dans le péché. Le pardon de Jésus représente la résurrection de l’âme offerte à tout homme.

    L’Eucharistie, sacrement de l’amour de Dieu, efface le péché : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ».
    Les mourants communient au Corps du Christ, viatique, pain pour la traversée de la mort, qui nous fait partager sa résurrection d’entre les morts.

     

    Les mystères douloureux

    Gethsémani. « Abba (Père) ! Tout t’est possible : éloigne de moi cette coupe ; pourtant pas ce que je veux mais ce que tu veux ! » (Mc 14, 36). À la veille de sa crucifixion, Jésus prie son Père avec les mots de sa langue maternelle, l’araméen. Abba veut dire « papa ». Aucun Juif n’avait osé appeler Dieu « papa ». Ce mot affectueux manifeste l’union intime et filiale de Jésus avec Dieu le Père. Le Saint-Esprit répandu dans les cœurs des baptisés prie aussi « Abba ». La prière de Jésus passe par l’Esprit Saint dans le cœur de ses disciples. Ce n’est pas l’homme qui prie mais l’Esprit qui prie en lui. C’est pourquoi le grand mystique dominicain de l’École rhénane du XIVe siècle, maître Eckhart enseignait : « Nous ne prions pas, nous sommes priés ».

    La flagellation. Le Fils de Dieu, le Saint, est fouetté par des soldats qui se moquent de lui. Supplice cruel qui fait resplendir l’amour infini du Christ célébré dans l’Eucharistie : « Le sang versé pour la multitude en rémission des péchés ». Ce n’est pas la souffrance qui sauve mais l’amour qui se dévoile dans l’épreuve. Jésus n’est pas un prophète illuminé ni un révolutionnaire raté. Il donne sa vie librement pour la rémission des péchés. En regardant Jésus, victime d’un procès truqué, nous comprenons la grandeur de Dieu et notre bassesse humaine. Le corps tuméfié du Serviteur souffrant frappe notre conscience, souvent insensible voire anesthésiée. Il ne s’agit pas de plaindre le condamné à mort mais de se remettre en cause dans une démarche de conversion de mentalité et de mœurs.

    Le couronnement d’épines (photo). L’ange Gabriel avait annoncé à Marie que son fils Jésus allait recevoir le trône de David, son père : « Il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n’aura pas de fin » (Lc 1, 33). Le voici maintenant ridiculisé par des étrangers qui l’ont revêtu d’une couronne d’épines et le frappent avec un roseau pour enfoncer les pointes du buisson dans son cerveau. Cependant, Jésus n’a pas l’idée du mal. En son cœur, point de vengeance.

    Le portement de la croix. 
    Sur le chemin du Calvaire un homme, Simon de Cyrène, aide un autre homme, Jésus. Au début c’est par devoir. Les soldats romains voyant le condamné ployer sous le poids de la croix ont demandé à Simon qui revenait des champs, fatigué après une journée de travail, de porter la croix. « Pas de chance ! », a-t-il probablement murmuré dans son esprit. Pourtant au fur et à mesure qu’il partage le poids de la croix avec le prophète de Nazareth, Simon découvre un mystère qui le bouleverse et le rend même heureux. Au contact avec Jésus, alors qu’il peine à soulever le bois, Simon sent monter en lui la grâce. Il est en train d’aider le Fils de Dieu lui-même. Jamais Dieu n’a été aussi proche que sur le Calvaire en partageant la souffrance d’un condamné à mort, Jésus.

    Ce que nous faisons aux malades, aux prisonniers, aux étrangers, aux affamés, c’est à Jésus lui-même que nous le faisons.

    La mort de Jésus en croix. Sur la croix, Jésus crie. Moulu par la souffrance, il n’arrive pas à respirer. Cloué au bois, son corps sent la mort s’approcher. Il se sent même abandonné par son Père : « Éli, Éli, lema sabachtani ? », c’est-à-dire « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27, 46). Au moment où son être va subir la déchirure de la mort, Jésus hurle dans une horrible solitude à la recherche du Père. Judas l’a trahi. Pierre l’a renié. Les chefs des prêtres, les anciens et les scribes, hommes religieux de son peuple, l’ont condamné pour blasphème et imposture. Triste et abandonné, Jésus ne sent pas la présence de son Père. Mais sa confiance en lui demeure intacte, pure, parfaite : « Père, en tes mains je remets mon esprit » (Lc 23,46).

    Au pied de la croix les badauds pensent qu’il appelle Élie, le prophète. Parlant araméen, leur connaissance de l’hébreu semble rudimentaire au point de confondre les mots. Mais Jésus ne se tourne pas vers un prophète si grand soit-il mais vers son Père qui l’a envoyé pour une mission : « Tout est accompli » (Jn 19, 30). Il ne dit pas « tout est fini » mais tout est accompli dans le don absolu de lui-même pour le salut des hommes.

     

    Les mystères douloureux

    Gethsémani. « Abba (Père) ! Tout t’est possible : éloigne de moi cette coupe ; pourtant pas ce que je veux mais ce que tu veux ! » (Mc 14, 36). À la veille de sa crucifixion, Jésus prie son Père avec les mots de sa langue maternelle, l’araméen. Abba veut dire « papa ». Aucun Juif n’avait osé appeler Dieu « papa ». Ce mot affectueux manifeste l’union intime et filiale de Jésus avec Dieu le Père. Le Saint-Esprit répandu dans les cœurs des baptisés prie aussi « Abba ». La prière de Jésus passe par l’Esprit Saint dans le cœur de ses disciples. Ce n’est pas l’homme qui prie mais l’Esprit qui prie en lui. C’est pourquoi le grand mystique dominicain de l’École rhénane du XIVe siècle, maître Eckhart enseignait : « Nous ne prions pas, nous sommes priés ».

    La flagellation. Le Fils de Dieu, le Saint, est fouetté par des soldats qui se moquent de lui. Supplice cruel qui fait resplendir l’amour infini du Christ célébré dans l’Eucharistie : « Le sang versé pour la multitude en rémission des péchés ». Ce n’est pas la souffrance qui sauve mais l’amour qui se dévoile dans l’épreuve. Jésus n’est pas un prophète illuminé ni un révolutionnaire raté. Il donne sa vie librement pour la rémission des péchés. En regardant Jésus, victime d’un procès truqué, nous comprenons la grandeur de Dieu et notre bassesse humaine. Le corps tuméfié du Serviteur souffrant frappe notre conscience, souvent insensible voire anesthésiée. Il ne s’agit pas de plaindre le condamné à mort mais de se remettre en cause dans une démarche de conversion de mentalité et de mœurs.

    Le couronnement d’épines (photo). L’ange Gabriel avait annoncé à Marie que son fils Jésus allait recevoir le trône de David, son père : « Il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n’aura pas de fin » (Lc 1, 33). Le voici maintenant ridiculisé par des étrangers qui l’ont revêtu d’une couronne d’épines et le frappent avec un roseau pour enfoncer les pointes du buisson dans son cerveau. Cependant, Jésus n’a pas l’idée du mal. En son cœur, point de vengeance.

    Le portement de la croix. 
    Sur le chemin du Calvaire un homme, Simon de Cyrène, aide un autre homme, Jésus. Au début c’est par devoir. Les soldats romains voyant le condamné ployer sous le poids de la croix ont demandé à Simon qui revenait des champs, fatigué après une journée de travail, de porter la croix. « Pas de chance ! », a-t-il probablement murmuré dans son esprit. Pourtant au fur et à mesure qu’il partage le poids de la croix avec le prophète de Nazareth, Simon découvre un mystère qui le bouleverse et le rend même heureux. Au contact avec Jésus, alors qu’il peine à soulever le bois, Simon sent monter en lui la grâce. Il est en train d’aider le Fils de Dieu lui-même. Jamais Dieu n’a été aussi proche que sur le Calvaire en partageant la souffrance d’un condamné à mort, Jésus.

    Ce que nous faisons aux malades, aux prisonniers, aux étrangers, aux affamés, c’est à Jésus lui-même que nous le faisons.

    La mort de Jésus en croix. Sur la croix, Jésus crie. Moulu par la souffrance, il n’arrive pas à respirer. Cloué au bois, son corps sent la mort s’approcher. Il se sent même abandonné par son Père : « Éli, Éli, lema sabachtani ? », c’est-à-dire « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27, 46). Au moment où son être va subir la déchirure de la mort, Jésus hurle dans une horrible solitude à la recherche du Père. Judas l’a trahi. Pierre l’a renié. Les chefs des prêtres, les anciens et les scribes, hommes religieux de son peuple, l’ont condamné pour blasphème et imposture. Triste et abandonné, Jésus ne sent pas la présence de son Père. Mais sa confiance en lui demeure intacte, pure, parfaite : « Père, en tes mains je remets mon esprit » (Lc 23,46).

    Au pied de la croix les badauds pensent qu’il appelle Élie, le prophète. Parlant araméen, leur connaissance de l’hébreu semble rudimentaire au point de confondre les mots. Mais Jésus ne se tourne pas vers un prophète si grand soit-il mais vers son Père qui l’a envoyé pour une mission : « Tout est accompli » (Jn 19, 30). Il ne dit pas « tout est fini » mais tout est accompli dans le don absolu de lui-même pour le salut des hommes.

     

    Les mystères glorieux

    La RésurrectionRessuscité d’entre les morts, Jésus n’apparaît pas à Pilate ni aux grands-prêtres mais uniquement à ses disciples. Sans tambour ni trompettes, sans tonnerre ni éclairs, dans la discrétion des rencontres personnelles, Jésus se manifeste aux apôtres. Il communique avec eux à travers les plaies de sa Passion : les saints stigmates de ses mains et de ses pieds. Thomas, l’incrédule, celui qui veut toucher pour croire, est invité à mettre sa main dans le côté transpercé du Sauveur.

    Notre Dieu est discret. C’est au quotidien qu’il vient à notre rencontre non pas en dehors des souffrances mais dans la douleur qu’il a expérimentée dans sa propre chair.

    L’AscensionLe mystère de l’Ascension inspire les peintres d’icônes. Quarante jours après sa résurrection, le Carême de la joie, Jésus monte au Ciel glorifié dans son corps et dans son âme. La glorification du corps de Jésus à la droite de Dieu le Père représente le but et l’accomplissement de la vocation de l’homme à partager la vie de Dieu.

    Le corps humain atteint par la maladie et la mort atteindra aussi la résurrection dans le Christ. Jésus, le Fils de Dieu, est descendu du Ciel pour que nous y montions. Il a pris notre nature mortelle pour nous rendre participants de son immortalité. Il a connu l’écartèlement de l’âme et de la chair dans sa mort pour unifier notre chair et notre âme dans la résurrection. Il a goûté l’amertume de l’isolement dans la Passion et dans la mort, pour nous associer à jamais à la vie de son Père et de nos frères dans la communion des saints bienheureuse jusqu’au point de former « un seul corps et un seul esprit dans le Christ » (Prière eucharistique III).

    Monté au Ciel, Jésus nous prépare une place pour que là où il est nous soyons aussi avec lui.

    La Pentecôte (photo). À Jérusalem, l’Esprit Saint descend sur les Juifs de la diaspora rassemblés pour célébrer l’alliance du Sinaï entre Dieu et Israël. Ces Juifs venus de « toutes les nations » (Ac 2, 5), vont recevoir l’esprit sous la forme de « langues de feu » pour proclamer les merveilles de Dieu à toute la terre. « Le salut vient des Juifs » (Jn 4, 22), c’est pourquoi saint Luc prend soin de faire partir l’annonce du salut de Jérusalem, la ville sainte, centre du monde pour les Juifs.
    Par le don de l’Esprit Saint, l’Église va grandir petit à petit au rythme des voyages missionnaires et des persécutions. L’Église, « le Christ répandu et communiqué », va se développer par l’annonce de l’Évangile. Les chrétiens, habités par « la langue de feu », symbole de l’Esprit d’amour, vont proposer le salut aux pays du bassin méditerranéen et dans le monde entier.

    La Trinité s’est humanisée dans l’Incarnation de Jésus et elle continue de s’humaniser au fur et à mesure que le Corps du Christ, l’Église, se développe par la foi et les sacrements.

    L’Assomption de la Vierge Marie et son couronnement comme Reine de la création. La Vierge Marie, la mère de Jésus, la Mère de Dieu, n’a pas connu la corruption du tombeau. Glorifiée dans son corps et dans son âme, elle annonce la glorification de toute l’Église. En Marie, nous pouvons contempler notre propre mystère. Le chrétien comprend le mystère de Dieu et son propre mystère en regardant la Vierge Marie. Comme dans un miroir très pur nous voyons en elle l’image de l’Église appelée à devenir l’Épouse du Christ sans tache ni ride, pure et immaculée, heureuse de partager l’amour de son Époux, le Christ.

    Au Ciel, la Vierge Marie, la toute sainte, intercède pour son peuple, l’Église et l’humanité, comme le faisaient les reines en Israël. Cause de notre joie, par sa prière auprès de son Fils Jésus, le seul médiateur entre Dieu et les hommes, l’humanité reçoit la grâce de la résurrection.

    Au Ciel, la Vierge Marie comme une maquette fait entrevoir l’avenir de l’Église, la Jérusalem nouvelle, éclairée par la lumière du Premier-né d’entre les morts.

    Le Jugement dernier. Au dernier jour, nous serons jugés sur l’amour. L’amour sera notre passeport pour entrer dans la vie éternelle. Ce n’est pas celui qui dit « Seigneur, Seigneur ! » qui accédera au Royaume des cieux mais celui qui aura partagé avec les malades, les faibles, les migrants, les détenus…
    Chaque jour, le Christ nous donne rendez-vous en la personne du pauvre. La vie éternelle est déjà commencée pour l’homme qui élève son âme vers Dieu et qui se penche vers son prochain.

     
     

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  • 28 septembre – France, Issoudun : Notre Dame du Sacré Cœur (1854)
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    CC BY-SA 2.0/Korea.net /Korean Culture and Information Service. Le pape François.
    Une visite pontificale de quelques heures à Fatima pour la paix en Ukraine

     

    Le Pape François s’est rendu pour la seconde fois au sanctuaire de Notre-Dame de Fatima au Portugal, où, en mai 1917, trois enfants bergers - deux déjà saints, la troisième vénérable - ont reçu un message de Marie concernant l'avenir de l'humanité.

    L'étape de quelques heures à Fatima, qu'il a rejointe en hélicoptère le samedi 5 août, a été ajoutée ultérieurement, car le pèlerinage papal ne prévoyait initialement qu'une halte à Lisbonne pour les Journées mondiales de la Jeunesse.

    François s'était déjà rendu dans le célèbre sanctuaire marial à l'occasion du centenaire des apparitions pour la canonisation des deux petits voyants Francisco et Jacinta Marto en mai 2017. Le fait qu'il ait décidé de se rendre à nouveau aux pieds de Notre-Dame de Fatima est significatif, et dans les intentions du pontife, il est lié à la tragédie de la guerre qui touche l'« Ukraine martyre », mais aussi aux nombreuses guerres oubliées qui se poursuivent dans le monde.

     

     

     

    Andrea Tornielli – Cité du Vatican

    www.vaticannews.va

     


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  • Le sacrement de la pénitence ou de la réconciliation est par excellence le sacrement de l’amour et de la consolation de Dieu. En tout premier lieu, se confesser, c’est confesser l’amour de Dieu et sa miséricorde. Et se rappeler la grâce du baptême qui nous a arraché au pouvoir du mal. Dans la suite de notre existence, le sacrement de pénitence est un peu un nouveau baptême. Après « l’eau du baptême », « les larmes de la pénitence »…

     

    Origine du sacrement de réconciliation

    Le sacrement de la pénitence et de la réconciliation prend sa source dans le mystère pascal. En effet, le soir même de Pâques, l’évangile de Jean rapporte que le Seigneur apparaît aux disciples, enfermés au cénacle, et, après leur avoir adressé son salut « Paix à vous ! », souffle sur eux et dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis » (Jn 20, 21-23). Jésus avait déjà averti qu’ « il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. » Et toute sa vie, il n’a eu de cesse d’offrir son pardon se montrant accueillant envers les pécheurs. En parabole, il se présentait comme le bon berger sorti à la recherche de son unique brebis perdue. C’est pour continuer cette œuvre de miséricorde que le Christ confie aux apôtres le pouvoir de remettre les péchés dans un geste qui le rend présent et lui permet de relever les pécheurs.

    Sens et signification

    Pour la foi catholique, il existe un péché originel. Par son incarnation rédemptrice, (du latin redimere, « racheter c’est-à-dire payer la rançon d’un captif pour lui rendre la liberté »), le Christ en délivre l’humanité. Mais un principe du mal reste à l’œuvre dans le monde. Le cœur de l’homme est parfois lourd et endurci, opaque à lui-même. La vie nouvelle reçue au baptême ne supprime pas la fragilité et la faiblesse de la nature humaine. L’inclination au péché demeure dans les baptisés. C’est l’occasion pour eux de faire leurs preuves dans le combat de la vie chrétienne avec le soutien de la grâce du Christ. En effet la confession régulière des péchés aide à former la conscience, à lutter contre les penchants mauvais, à se laisser guérir par le Christ, à progresser dans la vie avec l’Esprit-Saint. En recevant fréquemment, par ce sacrement, le don de la miséricorde du Père, nous sommes poussés à être miséricordieux comme lui.

    Comment se confesser ?

    On peut recevoir le sacrement de la réconciliation dans toutes les paroisses, dans les monastères et auprès de n’importe quel prêtre. Dans la plupart des églises, le sacrement de pénitence est administré dans des confessionnaux, ces guérites en bois qui jalonnent les bas-côtés ou ont été transformées en petites pièces confidentielles. On s’y présente après avoir préparé un examen de conscience à la lumière de la parole de Dieu. D’entrée de jeu, on peut demander au prêtre sa bénédiction. « Mon père, bénissez-moi car j’ai péché. » Dans les églises orientales, la coutume veut que le prêtre accueille le pénitent en lui posant l’étole sur la tête et un bras autour des épaules, par solidarité.

     

     

    Avant d’être pardonné de ses fautes, le pécheur fait acte de contrition, c’est-à-dire qu’il exprime son regret de les avoir commises. Il précise ensuite la nature de ses fautes en les confessant au prêtre qui lui donne l’absolution et une pénitence, c’est-à-dire une réparation ou satisfaction, le plus souvent quelques prières ou une parole de la Bible à méditer. Contrition, confession et réparation sont les actes nécessaires pour obtenir l’absolution. « Quand quelqu’un fait la queue pour se confesser, raconte le pape François, il ressent la honte, mais ensuite quand la confession se termine, il sort libre, grand, beau, pardonné, blanc, heureux. C’est ce qui est beau dans la confession ! » L’Église invite ses fidèles à recevoir ce sacrement une fois par an au moins. C’est l’origine de l’expression « faire ses Pâques » qui consiste à se confesser et à communier à la faveur de la fête de Pâque. Dans la vie spirituelle comme dans la vie quotidienne, on mange, on boit et on se lave. La communion eucharistique alimente l’âme, la confession la nettoie. L’une et l’autre doivent être fréquentes.

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • 10 septembre – Italie : Sainte Marie de la Vie (1613)
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    iStock/Getty Images Plus/Andrzej Rostek
    Pourquoi prier le rosaire, et pourquoi maintenant ? (I)

     

    Certains catholiques ne prêtent guère attention au chapelet. On l’offre en souvenir, on le porte sur soi ou on l'exhibe, mais on tend à oublier la puissance immense qu'il peut avoir lorsqu’il est prié. Ce qui est vraiment dommage, car la prière du rosaire peut apporter une solution à tant de problèmes dans notre monde du XXIe siècle.

    Notre société est aujourd'hui confrontée à un laïcisme croissant et à la disparition de la foi dans le domaine public. Notre monde est submergé par le mal, le terrorisme, la guerre et la violence. Nous sommes entourés de familles brisées, d'innombrables distractions et d’une indifférence générale envers la sainteté.

    Le rosaire peut nous aider! Nous le savons parce que la Sainte Vierge nous l'a affirmé il y a 100 ans à Fátima, au Portugal, lorsqu'elle est apparue six fois à trois jeunes bergers entre mai et octobre 1917. Marie leur a répété : « Récitez le rosaire tous les jours pour obtenir la paix dans le monde et la fin de la guerre ». Sœur Lucie dos Santos, l'aînée des trois voyants, que l'Église vient de déclarer « vénérable », a insisté tout au long de sa vie sur le message de Marie, qui s'est présentée aux enfants sous le nom de « Notre Dame du Rosaire »

    Nous connaissons également la grande valeur du rosaire parce qu'il a manifesté sa puissance à de nombreuses reprises dans la vie d'hommes et de femmes de foi tout au long de l'histoire. Bien entendu, le rosaire n’a rien de magique. Il est puissant parce qu'il nous amène à Jésus. Comme l'a dit feu le cardinal Francis E. George, archevêque de Chicago, à la fin de l'Année du Rosaire en 2003 : Le rosaire « nous amène au cœur de l'Évangile ».

     

    Gretchen R. Crowe

    30 juin 2023

    Adapté de : www.thecatholicspirit.com

    Prions :
    Je vous salue, Marie pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
    Amen.

     


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